L’ADN ancien met en lumière les pratiques funéraires de l’enterrement collectif de la fin du Néolithique dans le sud de la France

ABSTRACT : L’Aven de la Boucle (Corconne, Gard, sud de France) est un puits karstique utilisé comme sépulture collective entre 3600 et 2800 cal avant notre ère. Le site englobe les restes squelettiques d’environ 75 individus comprenant une grande majorité d’individus adultes, représentés par des restes dispersés et mélangés.

PROCEEDINGS OF THE ROYAL SOCIETY B
Biological Sciences

À ce jour, peu d’études ont exploré le potentiel de l’ADN ancien pour aborder la documentation des sépultures collectives néolithiques, et les règles de sélection funéraire au sein de ces structures restent largement débattues.

Dans cette étude, nous combinons l’analyse génomique de 37 individus avec des données archéo- anthropologiques et la modélisation bayésienne des dates au radiocarbone.

Par cette approche pluridisciplinaire, nous visons à caractériser l’identité du défunt et ses relations, ainsi qu’à démêler la diversité génétique et la dynamique funéraire de cette communauté.

Les résultats génomiques identient 76 % des individus mâles du Néolithique, ce qui suggère une sélection marquée biaisée selon le sexe.

Les données disponibles soulignent l’importance de la parenté biologique et d’une transmission du statut social par l’intermédiaire des hommes, car l’aliation à une lignée masculine spécique apparaît comme un facteur de sélection prépondérant.

Les résultats génomiques plaident en faveur de dépôts de « continu » entre 3600 et 2800 avant notre ère, réalisés par la même communauté, malgré les changements culturels reétés par le matériau céramique.

28 août 2024 : doi.org

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Publication : 23 octobre 2024